petite histoire de l'agriculture d'après guerre

Copie que j'avais mise chez les HV puis que j'ai effacé de chez eux (je crois)

Comme on en discutait sur un statut (je ne sais plus lequel, pataper :x) et que j'ai du temps devant moi (aka je m'ennuie un peu :D) je vais tenter de refaire ici une brève chronologie de l'agriculture, et d'y glisser des liens en rapport pour que ce soit plus joli! ^_^

*l'est pas couchée, la Biliku!*

On va pas non plus remonter aux origines de l'agriculture (il y a au moins 10 000 ans), même s'il serait intéressant que le dossier s'étoffe, pourquoi pas, de paragraphes sur les différentes agricultures qui ont existées dans le temps et l'espace...

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Je pensais parler plus exactement de l'agriculture d'après-guerre, afin de mieux se représenter le pourquoi de la situation actuelle.

Avant la seconde guerre mondiale, la population française est essentiellement rurale, les propriétés agricoles sont à taille humaine, et l'agriculture peu productive: la plupart des travaux se font à la main et la surface de travail est liée à la capacité de travail des animaux, puisqu'ils sont alors indispensables (traction, labour, déplacements, "productions liées").

A la fin de la seconde guerre mondiale, l'Europe est dévastée. L'agriculture est au point mort, et doit repartir de 0.

Beaucoup d'enfants de paysans tentent leur chance à la ville, les populations rurales déjà bien entamées par la guerre se vident encore plus, alors même que le besoin en main d'oeuvre est fort.

Les entreprises productrices des armes chimiques utilisées en temps de guerre se retrouvent avec de gros stocks à écouler et une demande pour la guerre grandement réduite... elles vont se recycler en vendant leurs produits en tant que pesticides.

Les "libérateurs" américains mettent en place le plan Marshall en 1947, afin d'aider à la reconstruction de l'Europe.

( http://www.ina.fr/video/VDD09016251/productivite-video.html )

Dans les campagnes, cet argent va servir à la motorisation des exploitations. Les tracteurs se démocratisent, le besoin en main d'oeuvre s'en trouve grandement réduit, au bénéfice de l'exode rural.

Cette mécanisation, le changement radical dans les méthodes de travail et le besoin en main d'oeuvre, les pesticides comme garants de la productivité, vont mener à une modification importante de l'espace rurale: les enfants partis à la ville vendent les propriétés parentales au voisinage, les exploitations s'agrandissent. Les haies et le bocage sont rasées afin de faciliter l'utilisation des tracteurs. Les surfaces s'agrandissent et la monoculture permet l'utilisation de pesticides à grande échelle.

Les agriculteurs se transforment en chefs d'entreprise, et gèrent des surfaces de plus en plus étendues. Les circuits de commercialisation voient l'apparition de nouveaux intermédiaires (les MIN, marchés d'intérêt national) qui gèrent l'approvisionnement de magasins généraux de plus en plus grands.

( http://www.ina.fr/notice/voir/I08011385 )

Les outils modernes et ces fusions de plusieurs fermes en une seule créent de plus grands besoin en liquidité, les paysans s'équipent à crédit de matériel toujours plus performants, et de plus en plus vite dépassés quand il s'agit de tenir le rythme d'une demande qui grandit.

La PAC tente d'organiser les cultures en fonction des besoins de l'Europe, et octroie des subventions selon les cultures nécessaires.

( http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_agricole_commune#Productivisme_et_protectionnisme )

Voilà, une histoire très rapide histoire de mieux comprendre le contexte actuel en matière d'agriculture.

Pour aller plus loin, voici un court reportage d'époque à propos de la mécanisation de l'agriculture: http://www.ina.fr/video/VDD09016150/renaissance-agricole-video.html

Je modifierais prochainement le document afin de le détailler mieux ou de parler de la production laitière (notamment de la création des quotas laitiers)

*jamais modifié, je pense pas faire*

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Un petit historique de l'agriculture dite "biologique" (qu'on devrait appeler agriculture, ou à la limite conventionnel, histoire de la différencier du chimique.)

En 1924, Rudolf Steiner (1861-1925), scientifique et philosophe autrichien, proposa des pistes pour rénover les méthodes agricoles après la première guerre mondiale. Il ouvrit de larges perspectives pour une approche globale de l'agriculture incluant toutes les influences y compris celles des astres. De là, va naître l'agriculture biodynamique.

En 1937, Ehrenfried Pfeiffer sort un livre intitulé " Fécondité de la terre " qui introduit le concept de biodiversité et d'interactions dans les écosystèmes.

Après la seconde guerre mondiale, le mouvement bio anglo-saxon naît. Il se base sur les théories développées par Sir Albert Howard dans son Testament agricole écrit en 1940. A savoir : pas de labours profonds qui perturbent l'équilibre des êtres vivants des différentes couches du sol, association de cultures, fabrication d'humus, utilisation du fumier plutôt que des engrais de synthèse etc.

En Suisse, l'agriculture dite " organique biologique " se développe un peu avant la Deuxième Guerre mondiale sous l'impulsion de Hans et Maria Müller rejoints plus tard par le docteur Hans Peter Rush. Ensemble, ils mettent au point une méthode d'agriculture " organique biologique " Hans Müller prône l'autarcie des producteurs et des circuits de distribution courts.

Deux courants contribuèrent à l’introduction du bio en France, un courant pour la santé par l’alimentation, regroupant surtout des médecins et naturopathes à l’origine de l’AFRAN (1950), qui s’affirmaient également défenseurs de la société paysanne et de ses valeurs et un courant d’origine agricole préconisant la fertilité des sols par l’humus. La convergence de ces deux courants est à l’origine de la constitution du GABO (1959)Certains agriculteurs mettent en oeuvre dans leurs exploitations les principes de la biodynamie. C’est dans les années 50 qu’apparait l’expression francophone « agriculture biologique ».

-c'est dire si on n'est pas précurseurs... -

Durant les années 60 commencent à être soulignés les effets négatifs de l’utilisation de produits chimiques (traitements herbicides, pesticides, insecticides). Le grand public est informé par des revues ou ouvrages tels que "Silent spring"(1962) de la biologiste américaine Rachel Carson, qui contribuera à l’interdiction du DDT et d’autres aux Etats-Unis et de l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis. En 1964, à l’occasion du premier rassemblement national d’agriculteurs bio sont définies collectivement les règles principales de ce mode de production agricole.

A la fin des années 60, les premiers groupements d’achats, issus du mouvement Nature et Progrès, sont mis en place par des consommateurs citadins.

Dans les années 70, le mouvement sociétal écologique de retour à la nature favorise le développement du mode de production biologique. C’est aussi à cette époque que les notions de cahier des charges, garanties et contrôle apparaissent en agriculture biologique.

Les années 80 marquent la reconnaissance officielle et l'institutionnalisation du bio (loi d'orientation agricole 1980 et décret 1981).

En 1988 l’appellation "agriculture biologique" devient réservée aux seuls produits élaborés selon les cahiers des charges homologués.

En 1991 seulement, arrive la reconnaissance officielle de l’agriculture biologique par la Communauté Européenne (règlement CEE n°2092).

Aujourd'hui, il est encore difficile de faire comprendre à certaines personnes les dangers écologiques et sanitaires liés à l'utilisation des pesticides. Beaucoup d'entre elles se retranchent derrière la minimisation, la négation ou le scepticisme. Ainsi, le marché bio en France ne représente que 2.4% du marché alimentaire.

(je ferais peut être un mini point sur les pesticides un de ces 4, avec deux ou trois reportages à regarder :))

*faut que je fasse ça, par contre, le point sur les pesticides :/ *