histoire de cases

Ca fait bien longtemps que je n'ai pas réécrit, j'en avais pourtant l'envie, mais pas au point de me lancer... Pour ça, il me faut de la matière à réfléchir (qui a dit "se prendre la tête"? j'ai entendu, si, si! :o ). Et j'ai trouvé le matos ce soir même sur un de mes groupes facebook (à propos de la bienveillance, si c'est pas ironique ^^) .

On y affichait un article comme quoi la future reine d'Angleterre avait embauché une nounou "bienveillante" (elle tape pas physiquement, mais elle suit un rythme bien militaire apparemment, donc bon, ma foi, c'est un début quoi) et j'ai eu la sale idée d'exprimer mon avis. Un différent de la pensée courante. En gros, je disais qu'il était dommage qu'elle n'applique la "bienveillance" qu'à son enfant et continue à chasser et manger des zanimos.

Shame on me.

Non, sérieux, je devrais le savoir, depuis le temps, hein? Bienveillance qui n'est pas végéta*isme qui n'est pas anti-spéqui n'est pas écologie qui n'est pas anti médecine allopathique. (En gros et en shématisant, alors, hein :p)

J'avais oublié notre incroyable capacité à tout compartimenter encore mieux qu' un maçon portugais (blague raciste spotted)!

Et pourtant, j'ai partagé cet article il y a à peine deux jours... faudra que je pense à vérifier où j'en suis de ma B12, j'oublie vite, faut croire!!! http://fr.abolitionistapproach.com/2012/01/04/les-droits-des-animaux-le-bien-etre-animal-et-lanalogie-avec-lesclavage/

oui, parce que c'est bien connu, l'exploitation d' animaux humains et l'exploitation d'animaux non-humains, cépapareil, hein, fopaconfondre, toussa toussa.

Et dans la même veine, j'avais aussi partagé ça y'a 10 heures dixit fb:

bawé, la violence à la télé ou la violence dans l'assiette, cépapareillenonplu, fopaconfondre encore!

Bref, ça me rassure, je l'admet, de connaitre ces exemples de personnes qui pensent un peu de la même manière que moi: en cessant de compartimenter en fonction de leurs besoins et non en fonction de faits établis vérifiés scientifiquement. (oui, parce que bon, quoi qu'on en dise, les dernières études que j'ai lu vont plutôt dans le sens que l'alimentation et/ou notre attitude envers les animaux non humains ont de gros impacts sur notre comportement auprès des membres de notre espèce et nos humeurs =>http://www.huffingtonpost.fr/laurent-begue/violence-extreme-animale_b_3154511.html http://www.anachronique.fr/?p=441 http://www.consoglobe.com/personnalite-alimentation-repas-choix-des-aliments-cg/2 )

Alors bon, bien sûr, du jour au lendemain, il est rarissime d'arriver à faire s'écrouler toutes les barrières pour s'apercevoir qu'il s'agit d'un seul grand champ. Mais tout de même, aller dire qu'il n'y a aucun lien, ça me parait tellement ahurissant de certitude et de mensonge (à soit-même, déjà, pour commencer!)...

Et puis j'avoue que je suis épuisée (j'ai choisi le mot en pleine conscience, c'est exactement comme ça que je me sens: épuisée!) à devoir supporter les réflexions sexistes, spécistes, âgistes, VEO, carnistes, capitalistes, sophistes, *placer ici celles que j'ai oublié/que j'ai du mal à étiqueter mais qui sont nauséabondes*.

Donc, je vais essayer de faire les liens entre chaque case. histoire de pouvoir faire un état des lieux, voir où j'en suis et dans quels paradigmes erronés je me situe encore.

vise à faire de chaque individu un être humain qui refuse les injustices et exprime des solidarités avec les plus démuni-e-s. Un des principaux enjeux d'une éducation non-violente est d'apprendre à l'individu à résoudre les conflits sans avoir recours à la violence, dès son plus jeune âge.

Pas de punition corporelle, j'aurais tendance à dire pas de punition tout cours, énormément de discussions (pas de discours, mais un réel échange avec l'enfant) et d'amour. Et pas de mensonge, généralement. On part du principe que dire la vérité permet à l'enfant de faire confiance à ses parents. Et aussi l'ENV, c'est l'apprentissage par l'exemple. Les parents respectent les règles qu'ils demandent aux enfants de respecter. On ne tape pas, on ne crie pas, on s'explique, on parle, on ne fait pas à d'autres ce qu'on estime qu'on n'aimerait pas qu'on nous fasse.

Dit comme ça, forcément, on voit mal le lien avec le végéta*isme, l'anti-spé, l'écologie, ou encore la médecine traditionnelle.

On le comprend mieux en ce qui concerne l'anti-sexisme (et encore...) l'anti-racisme et bien sûr l'anti-âgisme.

Et pourtant, aller expliquer à son enfant que le chien du voisin est gentil et qu'il aime les caresses en évitant qu'il comprenne que le jambon dans son assiette provient d'un animal tout aussi gentil ET plus intelligent que le toutou... ça se corse, surtout si on doit pas mentir (mentir par omission non plus). Apprendre la non-violence, et les études scientifiques le montrent bien, ça ne commence pas par son espèce mais par tout animal, humain ou non!

Bon, pour l'écologie, en effet, le seul lien que je vois est que quitte à avoir des gosses, c'est sans doute qu'on reste optimiste, et qu'on espère leur filer mieux qu'une planète-poubelle, quoi... enfin, en même temps, c'est sûr qu'on peut aussi décider que notre génération sera morte, et qu'une fois mort, on n'a rien à foutre du sort de nos descendants... vive la bienveillance, s'pas...

En ce qui concerne le lien entre ENV et médecine traditionnelle, je suppose que tous ceux qui ont eu affaire un jour à la médecine occidentale comprendront aisément en quoi les actes médicaux allopathiques sont incompatibles avec un minimum de respect de l'individu en tant qu'âme et non qu'en tant que corps non pensant et passif face au corps médical détenteur du savoir et tout puissant... hem hem... *s'étouffe*

est le fait de ne pas manger d'animaux (R) ni de produits alimentaires provenant de l'exploitation d'animaux (L).

Certains arrivent à cela pour raisons de santé (éwi, c'est meilleur pour la santééééé! grande nouvelle @_@)

d'autres pour des raisons écologiques (on répètera jamais assez à quel point la volonté de manger de la viande détruit la planète... ou les pays en voie de développement et leurs habitants!)

d'autres encore par goût (si, si, c'est super beaucoup plus meilleur, juré, même à M6 ils ont élu les crèpes végétaliennes da best, c'est bien que je mythonne pas :D )

La principale raison de ne pas manger d'animaux reste encore de ne pas être responsable de leurs souffrances. Et en ça, c'est plutôt sympa et bienveillant, j'ai envie de croire. Puis croyez moi sur parole lorsque j'affirme qu'il faut également une sacré dose de bienveillance face à la répétition permanente de "les végéto y souffrent ossi", "hum, un bon steak, quand même" ou encore "le lion, y chasse, alors je vais à super U" Donc bienveillance et communication (éducation? ;...; ) non violente avec les membres les plus obtus de notre espèce.... faut en vouloir, je le jure!

Et ainsi, le végéta*isme a forcément d'étroits liens avec l'anti-spécisme... et j'ose espérer avec l'anti-racisme et l'anti-sexisme (d'ailleurs cet article est juste wouahou, hésitez pas à le lire, le relire, le linker, le faire partager, l'imprimer, l'apprendre par coeur, etc => http://offensive.samizdat.net/spip.php?article597 )

Je réexpliquerais pas les liens que je fais entre ce sujet et l'ENV ou encore le végéta*isme...

Ceux qu'on peut trouver entre bio et désir de se passer au max de la médecine occidentale, c'est que ça pollue, déjà, tout bêtement... du genre la féminisation des poissons grâce à nos efforts pour ne jamais nous fatiguer à trouver une alternative à la pilule et aux contraceptions hormonales (qui pourtant existent!)

Entre bio et bienveillance, l'idée du partage, mais également de la transmission: c'est parce qu'on s'est coupés de la terre qu'on doit aujourd'hui réinventer sur des sols lessivés, pesticidés, tués, désagrégés. Puis y'a beaucoup moins de pression entre paysans bios qu'entre agriculteurs conventionnels. Je le sais, je le vois... le bio mène à la bienveillance ;)

Et même si ça parait tordu, je me vois mal vouloir défendre les écosystèmes en tuant des zanimos et en m'imaginant qu'ils sont moins importants que des humains... eux ont une place souvent bien plus importante dans les équilibres naturels que celle que nous arrivons parfois à nous donner au bout de grands efforts... c'est une pensée anti-spéciste, finalement, que de se replacer là où nous appartenons...

En tant que maraichère, ça me ferait bien ch*** si on me voyait comme un petit truc fragile du fait que je suis une fâme, je sais conduire un tracteur, utiliser une moteuse ou encore transporter des sacs de terreaux, creuser, piocher, etc... bref, le sexe influence pas les capacités, s'pas neuf ^^

coté sexisme, ce qui m'embête le plus, ce n'est finalement pas tant les gros lourdingues (j'ai appris à les envoyer bouler bien loin ou à les ignorer, ça fatigue moins et ça leur apprend tout autant finalement) que les réflexions spécistes dans la bouche d'anti-sexistes ou de féministes. Fouler du pied des idéaux d'égalité et de respect sous la seule excuse de la race... ça me dépasse... surtout si on a lu l'article que j'ai linké auparavant dans ce billet :/

Et en parlant de race... ce serait vraiment triste d'être anti-sexiste mais raciste. Enfin, là, il parait plus clair encore qu'avec le spécisme qu'il s'agit encore et toujours du même type de ségrégation sur critère totalement arbitraire et dénué de sens!

Le lien entre refus de la médecine allopathique à tout va et féministe peu paraitre inexistant, pourtant il suffit de voir comment la médecine prend en charge les femmes (particulièrement... mais les hommes pourraient également se plaindre): on leur file des bonbons sans leur expliquer réellement les effets secondaires, le fonctionnement dudit bonbon, limite si elles ont le choix de leur corps. Bien souvent la contraception est imposée ou les choix réduits non en fonction des patientes mais en fonction du confort du praticien... exemple frappant: la chaise de travail dont se servaient les sages-femmes, se conformant au bien-être de la mère et de son enfant à naitre, a été remplacée par un lit plus pratique pour les gynécos, et qui vous défonce le périnée et fait stagner le travail plus certainement qu'il y a l'automne avant l'hiver!

Sans revenir sur les liens qui paraissent à présent évident, on peut s'interroger sur pourquoi penser que l'anti-racisme est lié à l'écologie. Je répondrais que notre civilisation est responsable de la mise en danger de tellement d'autres civilisations que ç'en devient pathétique. Et on continue aujourd'hui à tuer des milliers de personnes incluant des enfants en leur piquant leurs terres pour y faire pousser des céréales pour nos bétails. Pour y cultiver des plantes OGM qu'on refuse chez nous. Pour piller les ressources naturelles sans aucune attention à la nature ni aux populations.

Et que dire de se servir de l'Afrique comme d'un grand laboratoire de tests pour les vaccins ou les médicaments? On en a un chouette (mais loin d'être unique) exemple avec la paralysie d'une trentaine de gamins au Tchad après leur vaccination... http://www.ndjamena-matin.com/article-tchad-l-affaire-des-enfants-paralyses-apres-le-vaccin-contre-la-la-meningite-un-scandale-nationa-114353877.html

Toujours les mêmes qui paient... -_-

Il est agréable de s'imaginer qu'une bonne grosse guerre ou des claques dans la gueule de certains décideurs pourraient changer les choses... mais ce n'est pas par la violence qu'on obtient la justice. Par la violence, on obtient la peur. Pas la paix.

L'âgisme, c'est considérer que les plus anciens sont les plus sages. Regardez autour de vous, et je pense que vous comprendrez aisément que ce postulat est erroné...

En bien des matières, les plus jeunes que nous peuvent nous enseigner autant que les plus âgés. Chaque personne a son sujet de prédilection. Celui de Zach, c'est l'océan, et clairement il m'en apprend souvent à ce sujet!

Ainsi, l'âgisme n'est qu'une nouvelle forme des principes menant au racisme, au sexisme ou au spécisme.

Et si on respecte nos plus jeunes, alors on fera tout pour être dans la bienveillance avec eux pour entretenir de bons rapports, on se cassera les fesses à prendre soin de notre environnement avec eux, on évitera de les prendre pour des idiots congénitaux en leur mentant ou en leur cachant des vérités qui peuvent faire mal lorsqu'ils posent des questions...

Ne pas les prendre pour des cons maintenant, c'est éviter qu'ils comprennent qu'on est cons plus tard...

Du coup, ne pas être âgiste, c'est également prendre en compte les avis de son enfant par rapport aux actes médicaux ou aux médicaments que les médecins voudraient leur faire prendre, parfois (souvent???) sans raison, et trouver des alternatives dès qu'on le peut et qu'ils le souhaitent!

Entretenir sa santé passe par tellement plus que s'enfiler des cachetons... ne dit-on pas "il vaut mieux prévenir que guérir" ou encore "l'alimentation est la première médecine"? Alors oui, manger végéta*ien, ça y contribue, puisque l'alimentation végétale est la plus saine!

Et comme souvent les personnes qui prennent soin de leur santé sont plus ou moins bien renseignés, ils connaisssent également les risques liés à l'ingestion régulière de pesticides... et du coup mangent bio...

On sait également que la santé physique est fortement dépendante du moral, la bienveillance est donc une des manières de cultiver sa santé!

Et je rapproche la bienveillance qu'on s'accorde avec forcément notre comportement vis à vis des autres: nos contacts nous renvoient généralement ce qu'on leur donne, si on se montre méchants avec eux, pas sûre que notre moral n'en pâtisse pas très rapidement ^^ du coup autant jeter au plus vite sexisme, âgisme, spécisme et racisme (et pour notre propre santé, dégager également les vecteurs un peu trop lourds à supporter au bout de la 50ème vanne pas drôle)

D'une manière plus générale, en ce qui concerne la médecine allopathique, c'est associé pour moi à un constat d'échec de la prévention, et d'ignorance des mécanismes de nos corps. J'estime que tenter d'améliorer des corps en vie (et donc en mouvement et modifications perpétuelles) après avoir étudié les corps morts, c'est comme décider de faire son potager après avoir épluché un oignon... ça peut marcher, mais c'est pas forcément le plus adapté!

Ceci dit, je reconnais totalement que pour ce qui est problèmes mécaniques, l'allopathique gagne forcément sur la médecine traditionnelle chinoise... En gros, l'hosto, c'est bien quand on s'est tapé une bagnole en moto, pas forcément pour un rhume (là c'est déjà trop tard, y'a eu un truc qui cloche dans la prévention... et de toute façon, y'a rien à faire contre un rhume, même avec les bonbons chimiques!)

La théorie de l'évolution infirme l'idée selon laquelle les humains auraient une essence ou une nature spéciale et différente des autres animaux. Plus généralement, la biologie nous apprend que la notion d'espèce est à la fois pauvre et floue : elle ne désigne qu'un pool génétique (un ensemble d'individus plus ou moins interféconds à un instant t). Toute conception essentialiste de l'espèce est donc scientifiquement infondée. L'anti-spécisme se place alors de la même manière que l'anti-racisme contre l'idée de races, que l' anti-sexisme contre les inégalités entre hommes et femmes.

d'une manière plus concrète, l'ati-spé, c'est se positionner contre l'utilisation des animaux au seul profit de ceux qui les exploitent (= les humains). Bien sûr, la face la plus apparente de cet iceberg, c'est l'exploitation des animaux à usage de l'alimentation humaine.... donc végétalisme (oui, les poules et les abeilles sont aussi exploitées et meurent de cela en masse...idem industrie laitière!)

Ce qu'on ignore plus souvent, c'est par exemple la composition des médicaments conventionnels: de l'urine de jument gestante (et torturée en veux-tu en voilà https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10201516105539538&set=a.1020735693674.2500.1683657888&type=1&theater ), du "sérum foetal bovin" (ici pour les courageux => http://www.one-voice.fr/sante-sans-torture/le-cauchemar-du-serum-foetal-bovin/ ), de la cochenille écrasée (une extermination de masse dans chaque bouteille!), et évitons de parler des tests sur les animaux, on n'en finirait plus d'horreurs et de gore! (rappelons également qu'on est encore et toujours, nouzotre Français, champions des tests sur les animaux... toujours à la traine... http://www.notre-planete.info/actualites/3920-tests-animaux-Europe-France )

Ce que je trouve d'ailleurs particulièrement étrange, c'est qu'on teste sur des animaux des produits, en se disant qu'ils sont proches des humains; et tout d'un coup quand on demande s'ils souffrent ou si c'est moral, zou, hop, d'un coup d'un seul, lézanimo, cépapareil... faudrait se mettre d'accord... les animaux non-humains nous ressemblent-ils? et à ce moment là il parait immoral de se servir d'êtres sensients et conscients (oui, conscients aussi... http://www.3piliers.com/le-chien-de-nos-jours/declaration-de-conscience-des-animaux.htm ) ou considèrent-ont qu'ils ont autant de nerfs qu'une chaise, et à ce moment là, pourquoi ne teste-t-on pas directement sur des canapés ou des cuillères? -ça reviendrait moins cher-

Quand on est anti-spéciste, on a également tendance à vouloir protéger les espèces par la protection de leurs lieux de vie. Donc on va faire gaffe à l'écologie, quoi, vils écolos qu'on est...

Enfin bon, vraiment, il me semble que tous ces domaines sont liés, et que tirer dans les pattes de l'un sous prétexte de mettre l'autre en avant, c'est finalement aussi malin que de se balader avec une pancarte "free hugs" quand on est haptophobique, quoi...

Du coup si je pouvais passer une journée, une seule, sans lire: